Pour faire face à la crise économique induite par la pandémie du coronavirus,
les banques centrales sont en train de revoir de façon radicale et extrêmement
rapide leur façon d'opérer. Les actions ont une portée beaucoup plus
puissante que ce que nous avons pu observer ces 20 dernières années.
Depuis une semaine, les marchés affichent déjà des journées de chutes vertigineuses et chaotiques. Le jeudi 12 mars, les marchés d'actions ont baissé le plus souvent au-delà de 10% et même les « actifs refuges » comme l'obligation à 30 ans du gouvernement américain ont chuté de plus de 1% et l'or de près de 3%.
La BCE annonce un programme d'achats d'actifs supplémentaires de 750 milliards d'euros baptisé "pandemic purchase program". La Banque centrale va mobiliser €750 milliards, soit l'équivalent de 16 % de son total bilan, pour soutenir la zone euro face aux conséquences du coronavirus.
Une réponse politique décisive et coordonnée devrait empêcher que le choc provoqué par le coronavirus ne se mue en une crise similaire à celle de 2008. Si les emprunts d'État ont démontré leur capacité protectrice lors du « sell-off » qu'ont connu les actifs risqués, celle-ci semble de plus en plus remise en cause par la faiblesse de leurs rendements.
Les marchés ont poussé un « ouf de soulagement » à la suite du volontarisme affiché par les banques centrales. Du côté des gouvernements, avant tout aux Etats-Unis et en Europe, il reste difficile de se faire une idée précise de l'effort de relance qui sera entrepris.