Les derniers mois donnent le tournis aux économistes de marché. Nous serions passés en quelques mois de la récession à la reprise, de la reprise à l'accélération, et désormais de l'accélération à la « normalisation ». Une sorte de film en accéléré, un fast forward, que l'on aimerait pouvoir rembobiner pour revenir à la fin 2020 dans l'euphorie d'une reprise historique...
La phase de normalisation monétaire que nous connaissons aux Etats-Unis et qui caractérise le cycle
économique dans lequel nous nous trouvons actuellement (le milieu de cycle) doit normalement se traduire
par une hausse des taux d'intérêt directeurs. Cependant, le poids de la charge de la dette pourrait impacter fortement les plans de la Réserve fédérale dans
un premier temps et la banque centrale européenne dans un deuxième. Synthèse et analyse.
Le mode opératoire des banques centrales, une nouvelle fois sous le feu des projecteurs, a été marqué par cet épisode et c'est ce que nous cherchons à décrypter avec cette série de papiers intitulée « Comment la crise Covid a bousculé la politique monétaire ».
Les prix des biens ont récemment augmenté plus rapidement que ceux des services, pour la première fois en 25 ans. Nous pensons que cette tendance particulière due à la Covid devrait bientôt s'inverser. Quel dommage...
Des perspectives économiques encourageantes combinées à des conditions de financement favorables, ont incité la Banque centrale européenne (BCE) - comme prévu - à réduire modérément ses achats d'actifs dans le cadre du programme d'achat d'urgence en cas de pandémie (PEPP)...