La Banque d'Angleterre a tenu une réunion surprenante le 4 novembre, en maintenant son taux directeur inchangé à 0,1%, alors que ses communications antérieures laissaient anticiper une hausse...L'analyse de Julien-Pierre Nouen, stratégiste/économiste chez Lazard Frères Gestion.
Il n'y a pas un jour sans qu'on ne parle de réduction d'achat d'actifs ou de tapering. Si la semaine prochaine marquera officiellement le début de cette normalisation monétaire aux États-Unis, il subsiste des doutes concernant l'évolution de plusieurs actifs dont les indices boursiers, les devises ou encore les rendements des Treasuries...
Les banques centrales restent sous les feux de la rampe. Jeudi dernier, la Réserve fédérale a annoncé son intention de réduire ses achats d'actifs de USD 15 milliards par mois, comme prévu. La forte croissance de l'emploi américain au mois d'octobre a donné une justification ultérieure à cette décision.
Jerome Powell a trouvé un compromis satisfaisant et le ton juste. La FED va réduire
dès maintenant son programme d'achats mensuels d'actifs de telle sorte qu'il
parvienne à son terme mi 2022. En revanche, il n'est pas envisagé de resserrement
monétaire tant que l'économie américaine n'aura pas atteint le plein emploi.
Les décisions de politiques monétaires de la semaine dernière pourtant hawkish, ont eu un impact positif sur les marchés financiers. En effet, du côté de la Fed, les investisseurs s'attendaient déjà à l'annonce d'un tareping, soit la réduction des rachats d'actifs de 15 milliards de dollars par mois.