Dans le cadre du conflit russo-ukrainien, l'Union européenne a annoncé l'exclusion de plusieurs banques russes du réseau Swift, coupant ainsi leur accès aux opérations financières internationales. En bourse, l'ensemble du secteur bancaire subit un fort repli par crainte de pertes liées à ces événements. Ce mouvement est-il exagéré face aux fondamentaux ? Analyse.
L'inflation se maintient à des niveaux élevés, les Banques centrales préparent leurs armes. Explications d'Ombretta Signori, stratégiste sénior et Romain Faquet, macro stratégiste chez Aviva Investors France.
Avec peu de nouvelles données macroéconomiques à se mettre sous la dent, les marchés financiers ont poursuivi dans leur « mood », plutôt fragile, des dernières semaines avec comme seul catalyseur à court terme le dénouement, ou non, de la crise russo-ukrainienne.
La Réserve Fédérale est en train de mettre un terme à ses achats de titres alors que son bilan s'approche des 9.000 milliards de dollars, soit plus qu'un doublement en l'espace de deux ans. Au-delà de l'action de la banque centrale, les masses monétaires continuent de croître à un rythme très soutenu.
En janvier, l'indice des prix à la consommation (IPC) aux Etats-Unis a progressé à un rythme inédit depuis quatre décennies – 7,5% en glissement annuel. Au-delà du variant Omicron et des perturbations des chaînes d'approvisionnement, la « demande excédentaire » contribue dans une certaine mesure à ces pressions inflationnistes.