Les semaines se suivent et l'inflation, déjà à des niveaux records, ne montre pas de signes d'accalmie obligeant les banques centrales à une fermeture accélérée des vannes, au risque d'un atterrissage trop brutal. L'analyse de Thomas Giudici, Co-responsable de la gestion obligataire chez Auris Gestion...
Sans surprise, la Fed devrait annoncer une hausse de taux de 50pb ainsi que la réduction de la taille de son bilan à partir du mois de juin.
Face à une inflation qui ne cesse de surprendre à la hausse, la Fed doit rattraper le temps perdu et agir vite et fort.
Depuis le début de l'année, deux chocs de taux réels se sont produits aux Etats-Unis suite aux précisions relatives au plan de réduction de son bilan par la Fed. Ils ont tous les deux déclenché une phase de baisse des marchés actions mais une distinction nette est à faire entre secteurs « growth » et secteurs « value », les premiers étant bien plus pénalisés que les seconds.
Les semaines se suivent et se ressemblent sur les marchés obligataires, balancés entre attentisme, patience et volatilité, inflation, banques centrales et géopolitique…
Après une période d'expérimentation qui, pour les banques centrales, a duré pendant 14 ans, Jerome Powell et Christine Lagarde préparent les marchés financiers à une phase de désintoxication. Elle leur permettra de recouvrer la santé et, en l'occurrence, d'appliquer aux cash flows futurs des entreprises, privées et publiques, un taux d'actualisation raisonnable...