L'Eurosystème a été de loin le plus gros acheteur de dette italienne ces dernières années et l'arrêt prochain des politiques d'achats massifs de titres de la BCE pose à nouveau la question de la soutenabilité de la dette publique italienne. Pour autant, la BCE ne peut pas se permettre une nouvelle « crise de la zone euro »
La BCE n'en a pas terminé avec son interventionnisme mais sa présence sera moins marquée à l'avenir. Ses soutiens ont permis d'éviter le pire au moment de la crise sanitaire. Ils ne sont plus indispensables aujourd'hui voire dans certains cas contre productifs.
Avec les chiffres de l'inflation du mois de mai, la pression s'accentue sur la Banque centrale européenne (BCE) pour qu'elle entame enfin la normalisation de sa politique monétaire. À 8,1 %, le taux d'inflation a atteint son plus haut niveau depuis l'introduction de l'euro en 1999.
Depuis le début d'année 2022, l'Euribor à 12 mois a progressé de 72 points de base, passant de -0,50% à +0,22%. Le taux est ainsi revenu à son plus haut niveau depuis mars 2015, période correspondant au lancement du premier « quantitative easing » de la BCE.
L'impulsion de la croissance mondiale est confrontée à des vents contraires et l'inflation pourrait s'estomper dans les mois à venir. Jusqu'où les banques centrales peuvent-elles se resserrer ? Ariel Bezalel, Responsable de la stratégie, Fixed Income, et Harry Richards, Gérant, Fixed Income partagent leur point de vue.