Les mauvais ouvriers blâment souvent leurs outils. Les banques centrales, chargées de l'impossible, continueront probablement à proposer des outils innovants à mesure qu'elles avanceront sur le chemin de la normalisation des politiques. Par Nitesh Shah, Responsable des matières premières et de la recherche macroéconomique chez WisdomTree...
La lutte contre l'inflation, quelles qu'en soient les conséquences immédiates pour la croissance, est incontestablement la priorité des banques centrales, aux Etats-Unis comme en Europe. La Réserve fédérale américaine (Fed) a ainsi relevé ses taux de 75 pb mercredi, tandis qu'une autre hausse significative est déjà prévue pour le mois de juillet.
Le sociologue Gérald Bronner a qualifié d' « effet d'Ésope » cette fébrilité, source d'erreurs de perception, provoquant une rumeur génératrice d'encore plus de fébrilité. Les quelques semaines écoulées en sont une belle illustration sur les marchés. Entre les messages des banques centrales, plus ou moins fébriles, la dépendance, elle-même fébrile, aux données...
Si nous devions résumer la semaine à un seul évènement, ce serait bien la réunion ‘ad hoc' de la BCE dont nous allons ici livrer les contours, conséquences et conclusions que nous en tirons. Il n'aura en effet fallu que quelques semaines, voire quelques jours de spéculation contre la dette italienne pour que la BCE panique et organise une réunion de crise exceptionnelle...
Suivant l'évolution récente des prix du marché, et contrairement à son orientation précédente de 50 points de base, la Fed a augmenté ses taux directeurs de 75 points de base pour les amener dans une fourchette de 1,50 à 1,75 % lors de sa réunion de juin. Dans le même temps...