Une inflation d'un niveau plus élevé se profile à moyen terme, alors que, depuis une décennie, ce paramètre a été constamment inférieur aux objectifs des banques centrales. C'est là la conséquence de trois nouveaux facteurs : une hausse des coûts de production à l'échelle mondiale, de nouveaux cadres
fixés par les banques centrales qui leur permettent de dépasser...
Hier, le président de la Réserve fédérale, Jay Powell, a commenté la doctrine ajustée de la banque centrale, qui se concentrera plus sur le ciblage d'un faible taux de chômage que sur l'inflation. Au lieu de viser une inflation de 2 % tout le temps, elle cherchera désormais à atteindre un niveau d'inflation moyen de 2 % dans le temps.
Selon Peter de Coensel, CIO taux fixes, DPAM, à plus long terme, nous devrions assister au retour d'un cycle économique plus marqué, fondé sur des bases plus solides. Ce boom inflationniste permettra aux actifs risqués de connaître un nouvel essor.
Alors que la crise du coronavirus semble s'estomper, la thématique des obligations indexées à l'inflation pourrait revenir sur le devant de la scène, dans le cadre des portefeuilles des investisseurs institutionnels du monde de l'assurance. L'analyse de Hamid Louaheb. Responsable Gestion ALM France chez Groupama Asset Management...
L'inflation est devenue interdite au début des années 1990 (avec la mondialisation et le triomphe idéologique de la désinflation importée des pays à bas coûts salariaux). Jusque récemment, il était raisonnable (était-ce bien raisonnable ?) de penser que l'inflation était même devenue impossible...