Beaucoup de questions se posent sur les effets de la crise liée au coronavirus sur l'investissement durable et les critères ESG. L'investissement durable va-t-il monter en puissance ? Ou, au contraire, céder du terrain ? Les fonds durables s'en sortent-ils mieux que les stratégies classiques ? Le coronavirus deviendra-t-il un sujet additionnel pour la recherche en durabilité ?
Si la pandémie du Covid-19 provoque une réduction massive à court terme des émissions de CO2 et une protection accrue
pour les animaux sauvages – tout le monde a en tête les images de la chorégraphie des dauphins dans le port de
Cagliari – qu'en sera-t-il de la sortie de crise ?
Une crise sanitaire mondiale avec une vitesse de propagation exponentielle, dont la temporalité et la profondeur
sont inconnues, et cela dans un monde globalisé tant sur le plan des activités économiques que des marchés
financiers : une seule certitude, la situation que nous vivons n'a jamais connu d'équivalent, et tout ce qui peut
être dit ou fait pourra s'avérer exact… ou faux en fonction de paramètres sanitaires, puis politiques, aujourd'hui
inconnus.
Le confinement imposé pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans un grand nombre de pays européens complique ces
grands rassemblements d'actionnaires, lieu pourtant privilégié pour l'exercice de la démocratie actionnariale.
Selon Yann Duvaud-Schelnast, responsable de l'investissement durable, de l'innovation et de la gouvernance chez Allianz France, le sujet du carbone occupe à ce jour une place clef au sein de la stratégie ESG de l'assureur.