Le secteur bancaire est sous pression depuis le début de la guerre en Ukraine. Est-il bien outillé face au scenario du pire ? Le point de vue de Thibault Douard, Gérant Crédit au sein de l'équipe Capital Markets Strategies chez Tikehau Capital.
Pour commencer la semaine, la banque mondiale a abaissé sa perspective de croissance mondiale pour 2022 à 3,2% contre 4,1% annoncé en janvier, du fait de la guerre en Ukraine, mais également des restrictions sévères qui se poursuivent en Chine face au Covid.
En fonction de leurs vues sur le marché, le gérant ou le comité d'investissement du fonds prend des décisions qui vont prendre la forme d'ordres d'achat ou de vente transmis sur le marché par les traders. Mais considérer ces derniers comme de simples exécutants serait aller un peu vite en besogne...
Après une période d'expérimentation qui, pour les banques centrales, a duré pendant 14 ans, Jerome Powell et Christine Lagarde préparent les marchés financiers à une phase de désintoxication. Elle leur permettra de recouvrer la santé et, en l'occurrence, d'appliquer aux cash flows futurs des entreprises, privées et publiques, un taux d'actualisation raisonnable...
Nous conservons une position neutre sur les actions mondiales. La Réserve fédérale a pris un ton résolument offensif vis-à-vis de l'inflation, alors même que l'activité ralentit. Mais les bilans des ménages et des entreprises sont sains et la croissance économique devrait résister et s'établir sur des niveaux encore élevés.