Le contexte macroéconomique s'est considérablement dégradé ces derniers mois, conséquence d'une inflation toujours plus forte, de la politique Zero Covid menée par la Chine et de l'invasion de l'Ukraine par les forcées armées russes. Les institutions multilatérales et les banques centrales ont revu leurs perspectives de croissance à la baisse, et celles de l'inflation à la hausse pour 2022.
L'économie mondiale ralentit et une grande partie de ce phénomène est intégrée dans les marchés, mais les perspectives économiques restent incertaines. Les prédictions des analystes sont variées : entre atterrissage en douceur et récession. Un tel environnement de marchés divisés et d'incertitude élevée offre des avantages tactiques et stratégiques...
L'économie a dû endurer une série de chocs, à commencer en 2021 par le "choc de la demande" positif, suivi du "choc sur l'approvisionnement" négatif dû à la pandémie, et auxquels sont venus s'ajouter en 2022 la guerre en Ukraine et le choc énergétique qu'elle a provoqué.
Depuis la mi-juin, les prix du gaz ont repris le chemin de la hausse en Europe. Les contrats de livraison à 1 mois sont ainsi passés de 79 EUR/MWh le 8 juin à 132 EUR/MWh le 23 juin. Ce prix reste inférieur au précédent pic du mois de mars 2022, où les cours avaient dépassé le seuil de 200 EUR/MWh peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine...
Comment pouvait-il en être autrement ? Entre la baisse significative du pouvoir d'achat (-3.9% en mai aux Etats-Unis en termes réels) et le resserrement des conditions de financement dans le sillage des hausses de taux des banques centrales, la croissance montre enfin des signes d'essoufflement. Il peut paraître paradoxale de s'en réjouir…