Inflation, surchauffe, hausse des taux... Alors que les espoirs de sortie du Covid laissaient espérer un fort redémarrage économique, stimulé par des sociétés et des ménages bien capitalisés après avoir été protégés pendant la crise, et souhaitant rattraper le temps perdu, patatras !
Le terme de stagflation* s'est imposé comme une situation consensuelle dans le récit des marchés au cours des derniers mois. Mais il nous semble que les investisseurs anticipent un scénario différent, celui d'une récession plus précoce que prévu. En l'absence d'indexation des salaires à l'inflation, la consommation est en effet appelée à freiner significativement.
La pandémie de Covid a provoqué une forte hausse du recours au télétravail, dont une part significative est permanente. De nombreux instituts statistiques ont démontré que cela a coïncidé avec le départ d'un certain nombre de personnes des grandes agglomérations vers des villes plus petites, pour y télétravailler...
Au niveau mondial, la dette nette des entreprises a diminué de 0,2 % à taux de change constant en 2021/2022 pour atteindre 8 150 milliards de dollars - et cette baisse est appelée à se poursuivre
Il est rarissime qu'aucun actif ne soit épargné. En général, la baisse des actions s'accompagne, au minimum,
d'une bonne tenue des obligations souveraines. Cette fois-ci, la brutale envolée de l'inflation a conduit les
taux d'intérêt à la hausse, précipitant les marchés de taux dans la tourmente...