En mars, les marchés actions ont chuté plus rapidement et plus durement qu'ils ne l'avaient fait depuis la dernière crise financière. Fin février, peu d'entres nous, voire personne, ne pouvait prédire la vitesse à laquelle le coronavirus se répandrait, son niveau de mortalité et la force des mesures que les autorités prendraient pour enrayer l'épidémie.
Au niveau global, les marchés intègrent désormais une anticipation de taux de défaut de 9,4% par an pendant 5 ans sur le segment high yield. Un tel niveau n'a pourtant été observé qu'une seule fois au cours des dernières années : 9,3% des emprunteurs avaient fait défaut en 2009 sur ce segment de marché risqué.
Laurence D.Fink, Président et CEO de BlackRock, a partagé ses réflexions et celles de BlackRock sur la pandémie actuelle de coronavirus et certaines des priorités du plus grand gestionnaire d'actifs au monde lundi dans sa lettre annuelle aux actionnaires.
Nous commençons à voir se dessiner les contours d'un nouveau modèle. Ce modèle combine les leviers de la politique monétaire et de la politique budgétaire. Nous observerons et apprendrons comment la coopération et l'interaction entre les deux influeront sur les rendements attendus à court, moyen et long terme.
Et si l'inflation… ? La création monétaire n'est pas forcément plus forte que durant la décennie dernière mais elle présente des caractéristiques différentes qui pourraient réveiller l'inflation. La reprise économique post-coronavirus pourrait aussi créer un déséquilibre entre demande trop forte et offre. Ce n'est bien sûr pas le sujet immédiat, mais un retour de l'inflation à terme semble plausible.