Alors qu'un nombre croissant de pays reviennent à la normale, le mois d'avril est parti pour être celui où l'effet des mesures de confinement aura été le plus fort sur l'activité économique. En effet, les indices PMI, premier indicateur disponible sur l'activité, montrent une baisse très forte dans les pays où le confinement a été appliqué de la manière la plus stricte.
Après 6 à 8 semaines d'un confinement qui a touché près de la moitié de la planète, les signes d'amélioration dans la lutte contre l'épidémie se font de plus en plus nombreux. Il était temps car les premières statistiques publiées font état de dégâts économiques colossaux.
Les dernières statistiques économiques publiées en Europe et aux Etats-Unis confirment l'ampleur du choc. En revanche, la Chine entame son redressement graduel tiré par l'industrie.
La crise du coronavirus bouleverse l'économie mondiale. Si le choc sur la demande devrait se concrétiser à court terme par un ralentissement de l'inflation, l'impact à plus long terme dépendra des mutations structurelles de l'économie. Il est ainsi possible que certains éléments qui ont pesé sur l'inflation ces dernières années s'inversent partiellement...
La crise que nous vivons actuellement est sans équivalent, notamment parce que, contrairement aux dernières crises, elle ne vient ni de l'économie réelle ni de la sphère financière. Les trois dernières grandes crises mondiales que nous avons connues venaient en effet de chocs endogènes, ou plus précisément de l'éclatement de bulles spéculatives formées par les agents économiques.