Avec une inflation à 5.1% en janvier, son plus haut niveau depuis la création de la zone euro, la question du maintien du qualificatif « transitoire » se pose légitimement. Le président de la Réserve Fédérale l'a supprimé de son vocabulaire en fin d'année dernière, l'inflation évoluant depuis trop longtemps au-delà de 2%...
L'irruption du variant Omicron a suscité des craintes passagères chez les investisseurs sur fond de retour de l'inflation et de resserrement monétaire des banques centrales. Mais cette nouvelle donne est intégrée par les marchés qui offrent des perspectives attrayantes pour l'année en cours.
Depuis le mois de décembre 2021, les actions cycliques, dites « value » (banques, énergie, automobile notamment) enregistrent une nette surperformance face aux valeurs dites « de croissance » (technologie et luxe principalement).
L'année 2022 débute dans une atmosphère anxiogène, justifiée par des craintes réelles mais souvent exagérées. Cela ne change pas notre scénario global d'une croissance mondiale robuste, d'une inflation haute qui va décélérer en cours d'année et de taux d'intérêt en progression contrôlée. Des épisodes de volatilité comme celui que nous vivons aujourd'hui sont en revanche probables.
Hausse des taux, hausse des taux, hausse des taux… D'accord, mais à quel niveau en Europe ? A quel niveau pour l'Allemagne, pour l'Italie, la Grèce, la France ? Cela, on ne le voit quasiment jamais pour la simple et bonne raison qu'aucun modèle mathématique n'existe aujourd'hui pour les calculer tant la Zone Euro est dotée d'un système complexe et aux agrégats nombreux et parfois antinomiques.