Ces derniers temps, le marché a été caractérisé par des mouvements rapides et brutaux et la semaine dernière en est un bon exemple. Le 10 février, les hausses inattendues des indices à la consommation américains, à 7,5% en glissement annuel pour l'indice global et 6% pour l'indice core, ont provoqué un bond de 30 points de base des obligations à 2 ans.
En janvier, l'indice des prix à la consommation (IPC) aux Etats-Unis a progressé à un rythme inédit depuis quatre décennies – 7,5% en glissement annuel. Au-delà du variant Omicron et des perturbations des chaînes d'approvisionnement, la « demande excédentaire » contribue dans une certaine mesure à ces pressions inflationnistes.
En abandonnant la forward guidance au profit d'une approche résolument « data-dependent », la FED a fait le choix de laisser les investisseurs dans le flou, flou où elle se trouve très probablement aussi en ayant que très peu de visibilité, voire aucune, sur le déterminant majeur de sa politique monétaire : l'inflation.
Ce qui monte, doit redescendre... mais pas encore pour l'inflation américaine. Les chiffres de janvier ont encore une fois surpris à la hausse (+7,5 % en rythme annuel contre 7,3 % pour les prévisions du marché). Des facteurs temporaires expliquent une partie de la hausse des prix...
Bien que les marchés actions réagissent souvent timidement aux inflexions marquées de politique monétaire, à condition que les mesures attendues de resserrement ne soient pas trop importantes et que l'économie soit en croissance, la période d'ajustement est souvent temporaire.