Le lancement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie au cours de la nuit dernière constitue le scénario du pire pour le peuple ukrainien et un soubresaut sur la scène géopolitique mondiale ainsi que pour les investisseurs qui n'ont commencé à probabiliser que sur le tard ce risque.
L'inflation se maintient à des niveaux élevés, les Banques centrales préparent leurs armes. Explications d'Ombretta Signori, stratégiste sénior et Romain Faquet, macro stratégiste chez Aviva Investors France.
Avec peu de nouvelles données macroéconomiques à se mettre sous la dent, les marchés financiers ont poursuivi dans leur « mood », plutôt fragile, des dernières semaines avec comme seul catalyseur à court terme le dénouement, ou non, de la crise russo-ukrainienne.
La volatilité sur les indices européens et notamment sur le DAX a atteint hier son plus haut niveau depuis novembre 2020 à plus de 36. C'est-à-dire les niveaux de volatilité que les marchés traversaient en plein milieu de la deuxième vague de Covid, juste avant que Pfizer annonce le premier vaccin.
La Réserve Fédérale est en train de mettre un terme à ses achats de titres alors que son bilan s'approche des 9.000 milliards de dollars, soit plus qu'un doublement en l'espace de deux ans. Au-delà de l'action de la banque centrale, les masses monétaires continuent de croître à un rythme très soutenu.