Avec la hausse des taux d'intérêt, la montée du protectionnisme et le ralentissement de l'économie chinoise, les pays émergents sont confrontés à une remise en cause de leur modèle de croissance. L'hypothèse d'une possible crise des pays émergents est avancée comme cela avait été le cas en 1997. Si le contexte est en partie semblable, la situation économique de ces pays est différente.
Il s'agit d'une décision historique : Pour la première fois de son histoire, la Banque centrale européenne (BCE) augmente ses taux d'intérêt directeurs de 75 points de base. L'inflation dans la zone euro a récemment atteint le niveau sans précédent de 9,1 %. La moitié des pays membres souffrent désormais d'une inflation à deux chiffres...
Les données d'inflation pour les mois de juillet et août
ont signalé le début du ralentissement de l'inflation
totale et de l'inflation sous-jacente aux États-Unis
et au Canada mais une poursuite de l'accélération
dans les autres pays du G7.
Avec une zone euro confrontée à une montée de l'inflation qui s'accompagne, par ailleurs d'écarts importants entre les États membres, la BCE a décidé de relever ses taux directeurs de 75 points de base. À l'exception d'un ajustement technique en 1999, au moment de la création de l'euro, jamais la BCE n'avait procédé à un tel relèvement.
La FED et la BCE ont douché l'espoir des investisseurs qui avait alimenté un beau rallye estival des actions et des taux. Leur priorité est clairement la lutte contre l'inflation, quitte à sacrifier la croissance. Que nous réserve l'automne traditionnellement moins porteur pour les marchés financiers ? La croissance globale continue à ralentir. Les politiques monétaires devraient se durcir davantage...