La forte corrélation entre actifs qui a caractérisé la période post 2008 semble s'affaiblir. L'action des banques centrales et l'éloignement du risque systémique en zone euro ont permis une phase de détente de l'ensemble des indicateurs de volatilité et de corrélation.
Depuis près d'une décennie, il allait de soi qu'il convenait de maximiser son exposition aux devises des marchés émergents. L'amélioration de la compétitivité des marchés émergents, la croissance économique supérieure de la région, les solides surplus des balances des paiements.. constituaient des arguments à long terme en faveur des devises émergentes.
Nous revenons aujourd'hui sur la performance des taux de change au cours du 1er trimestre 2013. Clairement, on
observe la poursuite de l'appréciation du dollar contre la plupart des devises du G10 (à l'exception du NZD, AUD) et
des devises émergentes (à l'exception du MXN, BRL, ..).
Selon Nordine Naam, Stratégiste chez Natixis, les positions des comptes spéculatifs ont évolué significativement depuis quelques semaines sur les devises du G10 pour au final profiter indirectement au dollar…
La décorrélation et la volatilité retrouvées des parités de change permettent aux devises de retrouver le rôle de diversification qu'elles ont longtemps joué à l'égard des autres classes d'actifs. Les gagnantes en 2013 ? Le dollar et les devises scandinaves.