Si le taux de défaut des entreprises reste relativement faible, notamment en Europe, une nouvelle dégradation du contexte économique et sanitaire pourrait engendrer un déclassement massif des émetteurs en « high yield ». Une situation qui présente des risques mais aussi des opportunités. L'analyse de David Diwan, CFA, gérant de portefeuille senior chez Edmond de Rothschild.
Alors que nous abordons cette semaine le dernier trimestre d'une année symbole de la dichotomie entre économie et marchés financiers, tant ces derniers sont soutenus par l'afflux de liquidités et les taux négatifs, il semble de plus en plus compliqué pour les opérateurs de se décider sur leurs investissements...
Les marchés obligataires ont accepté sans sourciller l'infléchissement récent des lignes directrices de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Mais ils pourraient néanmoins pâtir d'une remontée de l'inflation orchestrée par la Fed.
Selon Michael McEachern, MBA, Gérant de portefeuille & Responsable des marchés cotés chez Muzinich, alors que l'incertitude grandit, une sélection
rigoureuse des crédits peut être la clé pour naviguer dans les mois à venir.
Volkswagen (noté A3 / BBB+ (neg / neg) par Moody's / S&P) vient de lancer avec succès ses deux premières obligations vertes pour un montant global de 2 milliards d'euros. Ces deux obligations ont respectivement une maturité de 8 ans (1,250 milliards d'euros) et 12 ans (750 millions d'euros) et offrent un coupon annuel de 0,875 % et 1,250 %.