Retour précis et détaillé sur les plans de sauvetage depuis mai 2010 des pays en graves difficultés budgétaires au sein de la zone Euro. Comment sont mobilisés ces dizaines de milliards d'euros, à quoi sont-ils destinés et, surtout, ces sommes sont-elles suffisantes pour restaurer les finances publiques et stabiliser les systèmes bancaires de ces pays.
Le plan d'aide à la Grèce, proposée par un consortium de banques emmenées par BNP Paribas, fait la part belle aux techniques de la finance structurée avec cette fois, la bénédiction des politiques…
Au fur et à mesure que les investisseurs s'inquiètent de la trajectoire prise par différents Etats européens, dont ceux de l'Irlande, du Portugal et de la Grèce (pour le moment), les « marchés » sont sous le feu des critiques. On peut entendre qu'il faudrait qu'ils soient "au service des peuples", et non l'inverse.
BNP Paribas, à la tête d'un important groupe de travail réunissant plusieurs banques et le Trésor Public français, proposent aux créanciers de la Grèce de ne réinvestir que 70% des dettes arrivant à échéance…
L'objectif de ce court papier est de fixer simplement les idées sur la situation en Grèce. Il y a plusieurs problématiques posées. La première est celle de la croissance. Sans progression de l'activité, le rééquilibrage des finances publiques est très difficile à mettre en oeuvre. La seconde est celle de la nécessité d'une aide. La troisième et dernière est celle du renouvellement de l'aide.