La plupart des investisseurs se souviennent du lieu où ils se trouvaient lorsque la crise financière mondiale a commencé. Au cours de l'été 2007, j'ai mis fin à mes vacances pour retourner à mon bureau lorsque BNP Paribas a suspendu trois fonds monétaires exposés au marché américain des « subprimes », des prêts hypothécaires à risque...
Le retour de la Grèce sur les marchés financiers est une opération de communication politique réussie qui va renforcer la position de ceux qui, au sein de Syriza, militent pour une sortie du programme d'aide l'an prochain. Cette option n'est toutefois pas crédible au regard des besoins en financement du pays qui doivent atteindre près de 19 milliards d'euros en 2019...
Le résultat du référendum est un véritable choc, en particulier pour les opérateurs de marché qui avaient parié sur un résultat en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne depuis le début de la semaine. Sur le court terme, nous nous attendons donc à des marchés très volatils...
Eh !oui, depuis maintenant 5 ans, la Grèce (et avec elle les institutions et états de la zone Euro) achète du temps. D'ailleurs, la plus belle illustration de cette situation est l'éternelle et insupportable annonce dans les médias depuis juillet 2011 de « réunion de la dernière chance »...
Une solution pour la Grèce serait une sortie ordonnée obligeant le pays à dévaluer sa nouvelle monnaie nationale et à faire explicitement défaut sur sa dette extérieure. Du point de vue institutionnel, on peut imaginer la mise en place d'un statut monétaire d'arrimage à l'euro...