En seulement un an, les rendements à maturité du High Yield européen sont passés de 3% à plus de 8%, avant de revenir à 7,3% début décembre 2022. Ce mouvement correspond à une hausse des taux « sans risque » (actuellement autour de 2%) à laquelle s'ajoute une hause des spreads (autour de 5%)...
Les marchés poursuivent leur normalisation cette semaine, entre réouverture du marché primaire, resserrement et re-hiérarchisation des primes de crédit excessives. Dans ce contexte, une nouvelle émission est venue nous rappeler que la finance purement quantitative et les modèles de prévision des rendements et des évènements basés sur la simple observation des rendements actuels ne fonctionnent pas toujours, pour ne pas dire rarement.
Le ralentissement économique mondial, les pressions inflationnistes, la
hausse des taux d'intérêt et le renchérissement du dollar font figure de
défis pour les marchés émergents. Il est toutefois essentiel de distinguer des disparités : les économies les plus dépendantes des exportations sont les plus fragilisées...
Ce sont des marchés de crédit particulièrement haussiers que nous avons observés ces derniers jours, et ce, quelle que soit la catégorie obligataire. Les taux souverains ont fortement baissé, conduisant le Bund de maturité dix ans sous le niveau des 2% alors même que la BCE vient juste de positionner son taux directeur sur ce seuil...
La récession économique qui semble inéluctable en zone Euro mais aussi la hausse des taux qui détériore les ratios d'endettement devraient inévitablement conduire à une hausse du taux de défaut des entreprises. La question, comme souvent, est celle de l'ampleur de cette hausse des défauts : limitée ou violente ?