Alors que s'approche la fin d'année, les marchés de crédit s'apprêtent à fermer la parenthèse d'une période éprouvante en retrouvant, sur quasiment tous les segments obligataires leurs niveaux de janvier, à la faveur des dernières nouvelles de cette semaine : une saison de publication sans surprise majeure, une élection américaine se terminant sans trop d'incertitude et l'espoir d'un vaccin.
2020 fut une année exceptionnelle a bien des égards. Elle représente également le premier test grandeur nature auquel ont été confrontés les acteurs de la dette privée européenne. Cette crise va s'étendre sur 2021 avec certitude et sur 2022 très probablement. Mais après cette première épreuve du feu, quelles sont les premières conclusions à en tirer ?
Nous pouvons observer quatre facteurs à court terme qui, selon nous, ont le potentiel de créer de la volatilité sur les marchés du crédit dans les prochaines semaines. Les investisseurs sont confrontés à l'incertitude jusqu'à ce que certains de ces facteurs, voire tous, soient résolus.
On appelle Fallen Angels (ou anges déchus) les obligations Investment Grade rétrogradées dans la catégorie High Yield. Pour qu'une obligation Investment Grade soit rétrogradée dans l'univers High Yield, il faut qu'au moins deux des trois grandes agences de notation abaissent sa note.
La situation actuelle de taux négatifs et de rendements comprimés complique le choix de l'investisseur à la recherche d'un profil de risque plus modéré. Dans ce contexte, le segment du crédit apparaît comme une possible alternative. L'analyse de Jacques Sudre, gérant chez Amiral Gestion...