ETF Securities estime que l'offre de pétrole va baisser cette année, mais les investisseurs devront rester patients avant d'en voir les résultats. La réunion de l'OPEP en juin prochain sera un moment important pour savoir si le cartel va préférer défendre les prix de l'or noir plutôt que le niveau de sa part de marché.
Les prévisions pour l'économie mondiale de Steen Jakobsen, Economiste en chef de Saxo Bank, sont plutôt négatives. Il pense que le cycle actuel approche de sa fin. Depuis trop longtemps, les politiques et les banques centrales ont acheté du temps en injectant du taux zéro et de l'assouplissement quantitatif dans les marchés, en poussant les investisseurs à prendre plus de risques...
Après une forte baisse des prix du pétrole (-44%% pour le Brent depuis Juin 2014), le Brent évolue depuis le début
de l'année entre 46$ et 63$. Si notre scénario centrale évoque un Brent à 60$/b en 2015 et 70$/b en
moyenne sur l'année, on peut se demander quelle serait l'impact d'un prix du brut durablement bas,
autour de 50$/b dans les 12 à 18 mois à venir.
Même si la relation de causalité n'est pas parfaite, un cours du brent plus faible pourrait signifier une poursuite de
l'appréciation du dollar. Compte tenu de la corrélation positive entre le cours du pétrole et les autres cours des
matières premières dont le minerai de fer et le cuivre, l'ensemble des devises « commo » devrait par ailleurs corriger
davantage si le brent diminue significativement à court terme.
Contrairement à ce qui est régulièrement évoqué, la situation actuelle n'a rien à voir avec celle de la fin des années 90. L'Arabie Saoudite a tiré une leçon des errements passés : il est extrêmement difficile de regagner les parts de marché perdues en jouant son rôle de variable d'ajustement du marché pétrolier. Le changement du modèle d'offre aura des répercussions durables.