Selon nous, les obstacles liés au Covid-19 et les achats d'obligations de la Fed devraient contenir tout mouvement substantiel de hausse des rendements à court terme. À horizon plus éloigné, ce sont des facteurs structurels, comme la démographie et le progrès technologique, qui devraient ensuite empêcher les rendements de renouer avec les niveaux d'avant la Crise financière mondiale...
Revenons sur le parcours des hedge funds en 2020. L'année a été caractérisée par des conditions de marché très atypiques dues à la pandémie, dont la durée et les véritables conséquences économiques sont difficiles à estimer. Les valorisations des actifs ont subi des distorsions extrêmes en raison des injections de liquidités record effectuées par les banques centrales...
Le « carry trade » sur les devises émergentes, stratégie consistant à emprunter des devises à faible rendement pour investir dans celles qui sont plus rémunératrices, a fait son grand retour. Très répandu à la fin des années 2000, il s'était fait discret depuis, selon l'indice EM-8 Carry Trade de Bloomberg.
Les stratégies Special Situations ont été sous pression en 2020, tant dans leurs portefeuilles Event-Driven que Credit Arbitrage. Les gérants adeptes de ces approches ont sous-performé au début de l'année en raison de leur exposition structurellement longue au bêta de marché, avant d'effacer partiellement (mais pas encore entièrement) leurs pertes.
LFIS, l'un des leaders de la gestion quantitative en Europe ($11 milliards d'actifs sous gestion au 30/11/2020), fait entrer à son capital Walter GAM, plateforme canadienne de placements privés spécialisée dans le domaine de la gestion d'actifs. Le Groupe La Française a cédé sa participation minoritaire dans LFIS.