Depuis le début de l'été, les investisseurs commencent à douter des retombées financières de l'intelligence artificielle (IA). Son développement exige d'importants capitaux pour des résultats futurs et incertains. D'un côté les apporteurs de capitaux qui souhaitent savoir si l'intelligence artificielle ne pourrait se transformer en deuxième bulle digitale après celle d'Internet au début des années 2000 ;
Les marchés d'actions ont connu pratiquement une correction en l'espace de 3 jours ouvrés. Il ne semble pas qu'il y ait un seul facteur particulier à cette baisse mais un changement de contexte : le tournant enfin restrictif amorcé par la Banque du Japon (avec une hausse de taux surprise) qui a suscité une brutale envolée du Yen, un taux de chômage en hausse aux Etats-Unis...
Les marchés d'actions hésitent. En Eurozone, les financières sous-performent et la Tech reprend. Les valeurs refuges reperdent du terrain et le taux 10 ans remonte à ≈ 3.95% aux Etats-Unis et s'affermit à ≈ 2.2% en Allemagne et ≈ 3% en France.
La crainte d'une bulle sur l'IA – pour ainsi dire sur Nvidia - est l'un des facteurs, avec la peur d'une récession américaine et la liquidation des positions vendeuses sur le yen, qui a entraîné la correction boursière du début du mois août. Nous sommes arrivés à une situation où les investisseurs ont tellement peur d'investir sur une éventuelle bulle qu'ils ne regardent même plus les rapports financiers ni même ce que disent les principaux clients de Nvidia.
Ce n'est pas la première fois que les marchés décident de nous tenir en haleine pendant la pause estivale du mois d'août. Bien que les performances depuis le début de l'année restent positives, à l'heure où nous écrivons ces lignes, les marchés ont encore du mal à se remettre de la forte liquidation intervenue en début de semaine...