Il n'est pas exagéré de dire que le 1er semestre de l'année a été terrible pour les investisseurs. L'examen des indices obligataires ICE BofA pour le 1er semestre 2022, nous révèle qu'il s'agit de la pire performance semestrielle depuis leurs créations pour les indices d'obligations d'État, et ceux des segments investment grade et high yield.
Le semestre qui s'achève aura vu le retour d'une inflation oubliée depuis longtemps et la crainte d'une récession à venir aux Etats-Unis et en Europe. Le changement de cap des Banques Centrales pour lutter contre la hausse des prix est l'autre fait majeur des six derniers mois, entraînant une forte correction des actions et des obligations.
S'il devait y avoir un symbole de cette fragilité des marchés, qui n'est toutefois pas de la panique, c'est bien le VIX, l'indice de volatilité du SP500. Il évoluait sous 27 vendredi à la clôture des marchés américains, c'est-à-dire un niveau qui ne traduit pas de détente du sentiment...
Dans le contexte d'inflation exceptionnelle que nous connaissons actuellement, les incertitudes devraient rester élevées dans les prochains trimestres, en particulier concernant la trajectoire que suivront les prix une fois le pic atteint. Explications de Martin van Vliet, Stratégiste au sein de l'équipe Global Macro.
Déjà impactées par la guerre en Ukraine, les crises alimentaire et énergétique en Europe pourraient s'aggraver si les sécheresses s'intensifient. Cela peut entraîner des conséquences sur les investissements.