On a pu constater ces dernières semaines que chaque publication de statistique économique et presque chaque publication d'entreprise venait troubler le travail de la BCE et mettre à mal le scenario si bien tracé des marchés depuis plusieurs mois : non l'inflation ne ralentit pas, ou du moins bien moins rapidement que prévu, non la récession ne survient pas...
Les plus grandes valeurs britanniques et européennes sont en passe d'augmenter leurs bénéfices de 7% au premier trimestre et cette performance résiliente continue d'être menée par le rebond des marges bénéficiaires. Il s'agit d'une situation inverse à celle des États-Unis, qui conforte l'Europe dans sa position de leader mondial des marchés boursiers cette année...
Les marchés ont déjà effacé la correction déclenchée par la débâcle de la Silicon Valley Bank. Toutefois, la prudence reste de mise dans le secteur bancaire, notamment en ce qui concerne les conditions de crédit et l'impact qui en résulte sur l'immobilier résidentiel. Outre l'inflexion de la politique monétaire de la Fed...
Abstraction faite de la récente volatilité des marchés, les banques centrales devraient maintenir leur politique actuelle durablement car l'inflation ne reviendra probablement pas à l'objectif initial de 2 % avant 2024. Néanmoins, cela signifie que les rendements des obligations à court terme devraient rester attrayants...
Le rendement redevient un élément clé des portefeuilles, alors que les taux d'intérêt devraient demeurer élevés dans le cadre du nouveau régime de volatilité macroéconomique et de marché accrue. Nous apprécions les obligations pour le revenu qu'elles offrent, même si elles ne peuvent plus amortir autant que par le passé les chutes essuyées par les actifs risqués...