Les marchés financiers n'ont, semble-t-il, pas attendu Noël pour ouvrir leurs cadeaux. Malgré une semaine légèrement plus calme pour cause de Thanksgiving, et dans des volumes assez faibles, le rallye de fin d'année, lancé dès le début du mois de novembre, est en train de porter les marchés actions vers leurs plus hauts...
Le marché d'obligations indexées sur des indicateurs de développement durable (« Sustainability-Linked Bonds » - SLB) qui représente plus de 250 milliards de dollars (soit environ 243 milliards d'euros), est peut-être sur le point d'assister à un rare événement déclencheur (« trigger »). En effet, son plus grand émetteur semble en passe de manquer un objectif clé lié à la dette.
La relation entre les actions et les obligations n'a pas toujours été régulière. En général, les obligations ont servi de couverture contre les baisses du marché des actions en raison de leur faible corrélation historique avec les actions, du moins au cours des 25 à 30 dernières années.
Si les investisseurs anticipent la fin du cycle de resserrement monétaire entrepris par les grandes banques centrales (Fed et BCE), la persistance d'une inflation plus élevée que prévu pourrait toutefois remettre en cause le relatif optimisme des marchés. Ce risque est à prendre en compte même si ce n'est pas le scénario principal retenu.
Dans un contexte d'une économie au ralenti mais raisonnablement résiliente et des taux directeurs s'approchant de leur point culminant, les valeurs américaines semblent positionnées pour un potentiel haussier en 2024.
Les bénéfices du troisième trimestre indiquent que les premières réductions de coûts mises en œuvre par les entreprises se traduisent désormais par une modeste amélioration des marges.