Ces résultats ont été croisés avec d’autres données afin de permettre de dresser un état des lieux de la copropriété en France.
Près de trois logements sur dix (28%), soit 9,7 millions de logements, appartiennent à une copropriété. Cette part est croissante: elle était de 20% il y a trente ans (1988).
La quasi-totalité (94%) des lots en copropriété sont des appartements. Plus de la majorité des logements collectifs (61%) se situe en «communes centres»; 30% des copropriétés se trouvent en région parisienne alors que celle-ci représente 18% de la population française métropolitaine.
Le parc des logements en copropriété se répartit en quatre ensembles: les résidences principales occupées par leurs propriétaires (47%), les logements occupés par des locataires (30%), les résidences secondaires (13%) et les logements vacants (10%).
La copropriété est plébiscitée par ses occupants.
71% des copropriétaires interrogés déclarent être satisfaits d’une manière générale (15% de très satisfaits et 56% d’assez satisfaits). Les avantages mis en avant sont la mutualisation des coûts, qu’il s’agisse des charges de gestion courante (56% de citations) ou des travaux exceptionnels (54%), la possibilité de participer aux prises de décision (38%) et le fait d’avoir des voisins (16%).
En revanche, 28% des copropriétaires interrogés se déclarent insatisfaits, mettant en avant la difficulté à obtenir un consensus avec les autres copropriétaires (49% des citations), les nuisances de voisinage (42%) et l’obligation de se conformer à des règles communes (37%).
Les charges de copropriété sont perçues comme élevées. Elles sont évaluées par les copropriétaires qui ont été interrogés à 12% de leurs revenus. Deux tiers de ces dépenses correspondent à des frais de chauffage, de personnel et d’entretien.
A cela s’ajoutent les travaux de rénovation. Un copropriétaire sur deux (51%) estime que sa copropriété réalisera d’importants travaux de rénovation dans le futur: 29% à court et moyen terme (d’ici 1 à 3 ans) et 22% à plus long terme (dans 4 ans ou plus).
Le recours au crédit peut alors être nécessaire: 21% des travaux de rénovation importants ont été financés par les copropriétaires avec un crédit (74% comptant et 2% avec des aides de l’Etat).