Près de la moitié (42%) des compagnies d’assurance reconnaissent l’importance de l’intégration culturelle, mais aussi du recrutement et de la fidélisation des employés dans la réussite d’une opération de fusion-acquisition, selon une enquête[1] menée conjointement par Willis Towers Watson M&A Risk Consulting et Mergermarket auprès des cadres supérieurs du secteur de l’assurance.
L’enquête révèle que pour les personnes interrogées, la réussite d’une acquisition se mesure avant tout par la croissance du chiffre d’affaires. Les facteurs les plus fréquemment cités sont les synergies de revenus et les synergies commerciales (62%), le rendement du capital (55%) et les synergies financières (48%). 12% des répondants mesurent le succès d’une intégration à l’aune de l’implication des collaborateurs.
Marie Pussier, responsable de l’activité Reward, Talent et Communication chez Willis Towers Watson France déclare: «Il est reconnu que l’engagement des collaborateurs et une expérience client de qualité ont pour corollaire un meilleur rendement financier. Il est donc regrettable que l’engagement des salariés ne figure pas parmi les premiers indicateurs reconnus de réussite d’une fusion-acquisition. Le fait d’ignorer les conflits culturels est le motif d’échec le plus souvent invoqué par les répondants. En l’absence de signaux d’alerte et d’indicateurs de mesure adéquats, ces conflits peuvent être sous-estimés et les opérations ne pas être à la hauteur des attentes».
Dans son travail de recherche intitulé Serial Acquirers in Modern Times: How to Handle the Assembly Line?[2], Mats Stenerson Kallum va plus loin en suggérant que l’implication précoce des Ressources Humaines est une condition sine qua non de la réussite d’une opération.
Il s’intéresse également aux leçons tirées de l’expérience des «acquéreurs en série», et notamment à l’importance de l’humain dans l’issue favorable d’une opération.
Selon Marie Pussier, «Si les acquéreurs en série, qui sont des experts en fusionsacquisitions, reconnaissent l’importance de l’humain dans la réussite d’une opération, nous devrions en prendre de la graine. Mettre l’accent sur le facteur humain à toutes les étapes du processus de transaction devrait faciliter la réussite de l’intégration et l’atteinte des objectifs financiers».