Le sujet de l'inflation qui guidera les décisions futures des Banques Centrales n'est toujours pas réglé même si une bonne partie du chemin a été fait depuis 18 mois. Une remontée ponctuelle n'est pas à exclure, rendant l'action des autorités monétaires plus aléatoire. Pour autant, nous tablons toujours sur une baisse progressive et modérée des taux aux Etats-Unis et en Europe au cours du second semestre.
Les économies et les marchés financiers souhaitent que l'inflation atteigne ce seuil de référence, mais d'où vient cet objectif et dans quelle mesure est-il impératif ? L'analyse d'Andrew Lake, responsable de la gestion obligataire chez Mirabaud Asset Management au sujet de l'objectif de seuil de référence de l'inflation.
L'inflation headline était attendu en progression de 3.1% à 3.2% et l'inflation core en baisse de 4% à 3.8% mais certains économistes vont être déçus. L'inflation reprend quelques points de base principalement du fait des fluctuations du prix de l'énergie, sa composante headline s'établissant à 3.4% vs. 3.2% attendus.
Depuis le mois de mai, les taux longs américains ont repris le chemin de la hausse. Le taux à 10 ans est ainsi passé
de 3,4% début mai à 4,6% fin septembre, un nouveau plus haut depuis 2007. De manière intéressante, cette
progression des taux coïncide avec la hausse des prix du pétrole.
Les anticipations d'inflation allemandes dépassent désormais celles observées aux Etats-Unis. Nous expliquons pourquoi ce constat apparemment alarmant est assez peu significatif pour les politiques monétaires européennes.